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Vivre ailleurs - Témoignages - Vincent 3

Partir, où, pourquoi, comment ?Vincent de Paris à Hong-Kong 3.
Ils n’ont pas le problème de se demander où ils vont partir en vacances. Leur préoccupation, c’est de travailler. 6 jours par semaine, voire 7. Ça peut être la nuit, n’importe quand. C’est d’ailleurs le même tarif que ce soit le jour ou la nuit. On se dit d’un côté que c’est bien pour les gens qui ont envie de travailler. Et d’un autre côté, on se demande si c’est vraiment bien. C’est quand même une vie très dure, très stressante. C’est une grosse différence culturelle avec la France.
Le bruit constant de la ville. Les buildings en construction en permanence. Les klaxons des voitures. Le fait que les Hongkongais parlent très fort. Ce n’est pas de leur faute, mais on a toujours l’impression qu’ils sont en train de s’engueuler alors qu’ils sont peut-être juste en train de se dire « bonjour, comment ça va » (rires). C’est assez curieux et original, mais tout cela fait que c’est une ville stressante. On y gagne mieux sa vie, mais on y perd en qualité de vie. Tout est orienté travail. C’est une autre vision des priorités. La priorité va au business. Partir, où, pourquoi, comment ?
En France, si tu demandes à quelqu’un sa priorité, il te répondra la liberté, les vacances, ou quelque chose comme ça. Là-bas, ce qui compte c’est le bon business. C’est peut-être encore plus vérifié pour les Chinois au regard de leur histoire passée et du fait qu’ils commencent à se développer très rapidement.
Je n’avais pas beaucoup de vacances. Quand on vit loin de chez soi, c’est dur. Car avec trois semaines de vacances, si tu veux revenir voir tes proches et visiter un peu le pays, ça fait court.
Alors les premiers mois, je me sentais un peu en vacances. J’avais 27 ans en arrivant, je sortais avec des collègues sur place, on allait au bistro, au resto, on faisait la fête, c’était très sympa. Mais le boulot reste le plus important. En 2008, la crise est arrivée, on a vu des gens se faire virer du jour au lendemain. Et dans ces cas-là, ce n’est pas comme en France ou il y a des mois de négociation. Là, c’est 300 personnes qui peuvent se faire virer en 3 heures. C’est assez choquant pour nous.
Quand je suis parti à Hong Kong, je connaissais déjà 2 personnes sur place qui y vivaient. Cela m’a permis de faire plus facilement beaucoup d’autres connaissances grâce à eux. L’autre avantage est que Hong Kong reste une petite ville où on vivait tous les uns près des autres, ce qui fait qu’on ne mettait que 10 minutes maximum pour se rejoindre quelque part. Lire la suite 4 ***** Retour Vincent 2