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Escrocs- Les carnets d'Hitler 2

Carnets d'HitlerLe documentaliste était le seul à connaître le possesseur des volumes. Le Stern fit donc ouvrir un compte en banque spécial dans lequel Heidemann allait pouvoir puiser de gros montants pour payer les précieux écrits.
C'est donc en Février 1983 que Heidemann présenta au journal les trois premiers volumes. Il s’agissait de trois cahiers reliés en cuir noir et d'une épaisseur d'un centimètre. Les initiales A.H. se trouvaient sur les ouvrages avec un sceau de cire rouge. L'écriture des ouvrages est du style gothique et personne ne remit en doute l'authenticité des documents. Personne ne se posa de question lorsque Heidemann annonça, après la livraison de douze volumes, que le prix pour chaque livre était maintenant de 100 000 marks. Après 6 autres livraisons, le prix monta à 200 000 marks. Le journal accepta aussi de verser la somme de 1,5 millions de marks à leur documentaliste pour la découverte des livres.
Évidemment, tout cet argent n’alla pas directement dans les poches de Fisher, Heidemann en garda une grosse partie pour lui même et profita pleinement de la situation pour faire le maximum d'argent possible.
En fait, Konrad Fisher se nommait en réalité Konrad Kujau, et son frère n'était pas vraiment un général, il n’était qu'un simple portier de gare. En vérité, Kujau etait un faussaire qui s'est tranquillement spécialisé dans la reproduction de fausses reliques nazies. Ce qu'il affectionnait particulièrement, ce sont les faux tableaux, soi-disant peints par Hitler. Le commerce de souvenir nazi était florissant et il adorait duper les collectionneurs en leurs vendant des reliques factices pour des sommes faramineuses. Avec les années, Kujau a amassé une bibliothèque importante de plus de cinq cents livres et ouvrages sur Adolf Hitler. Il apprit à recopier l'écriture du Führer. Pour que son oeuvre semble authentique, il a récupéré des vieux cahiers scolaires trouvés en Allemagne de l'Est. Il ne lui resta plus qu'à les tordre dans tous les sens et les frapper pour leurs donner un aspect réel. Le contenu des livres était banal et sans véritable intérêt, rempli de rapports détaillés de conférences officielles et de communiqués du parti nazi. Un expert aurait évidemment rapidement trouvé l'erreur, mais le journal et Heidemann étaient convaincus et ont respectés les conditions.
Cependant, après les parutions des premiers volumes, beaucoup de journalistes, d'historiens et même d'anciens nazis commencèrent à exprimer leurs doutes quant à l'authenticité des documents. Rapidement, la pression internationale devint plus urgente et le journal décida de faire tester les manuscrits. La nouvelle tomba rapidement, tous les documents, de la première à la dernière page étaient faux. Absolument tout. Le plus grand scoop de l'histoire était une grosse escroquerie.
En tout, le magazine a payé 9,4 millions de marks à Heidemann, donc 5 millions sont encore manquant aujourd'hui. Avec les frais, le fiasco se chiffre à 19 millions de marks. Comme la plupart des escrocs, trop surs de leur talent, Kujau ne bougea pas. Il fut arrêté et condamné pour fraude. Heidemann, victime de sa passion fut condamné pour le même motif.
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