



    

Il ouvrit une entreprise dénommée « Painting, Decorating and Maintenance » et engagea des adolescents. Il expliqua à des 
  amis qu’il préférait travailler avec ces jeunes gens, car il les payait moins que des adultes et pouvait donc augmenter sa 
  marge. Gacy était notoirement avare. Il ne payait pas à ses employés le temps passé en déplacement et ils devaient parfois 
  lui réclamer leur salaire. Il passait également beaucoup de temps à surveiller leur travail et il était tellement perfectionniste 
  que beaucoup finissaient par démissionner, ne supportant plus son côté pointilleux.
  Il avait également la réputation, non seulement auprès de ses employés, mais aussi envers ses amis et ses clients, de ne pas 
  toujours dire la vérité. Un employé affirma : « John est un drôle de gars. Il est plutôt vantard et il vit dans un monde de 
  fantasmes. Maintenant, chacun décide que ce qui est un fait ou une fiction, mais il affirme par exemple qu’il travaille parfois 
  pour la mafia. »
  Gacy continuait à penser qu’il allait réaliser ses rêves de gloire. Avide d’attention et de reconnaissance, il décida « d’entrer en 
  politique ». Il espérait se faire un nom et possédait de grandes aspirations.
  Il comprit qu’il devait se faire connaître en participant à des activités communautaires et à des 
  projets bénévoles. Il devait également séduire les gens, ce que son talent naturel pour 
  persuader les autres allait lui permettre. Il attira rapidement l’attention de Robert Matwick, le 
  dirigeant du comité démocrate de la ville. Gacy et ses jeunes employés se portèrent volontaires 
  pour nettoyer gratuitement le quartier général du comité. Quelques temps plus tard, Gacy 
  impressionna d’autant plus Matwick qu’il se déguisa en « Pogo le Clown » pour amuser les 
  enfants dans les hôpitaux locaux, toujours bénévolement.
  Ne connaissant pas le casier judiciaire de Gacy et impressionné par son apparente générosité 
  envers la communauté, Matwick nomma Gacy à la commission de l’éclairage publique.
  En 1975, Gacy gravit encore un échelon et devint trésorier du secrétaire du comité.
  Gacy tentait également de séduire ses employés... ou d’abuser d’eux.
  Johnny Butkovich, 16 ans, aimait beaucoup les voitures et bichonnait particulièrement sa 
  Dodge 1968, dont il était très fier. Il aimait participer à des courses et passait du temps à 
  « gonfler son moteur », un passe-temps particulièrement coûteux pour un jeune homme de son âge. Il devait trouver un 
  emploi.
  Il fut engagé par Gacy, principalement pour repeindre des maisons. Leur relation fut excellente... jusqu’à ce que Gacy refuse
  de lui payer deux semaines de travail. Gacy agissait souvent de la sorte et gardait l’argent pour lui-même.
  Au début de l’année 1976, irrité par la malhonnêteté de son employeur, Johnny se rendit chez Gacy avec deux de ses amis 
  afin d’obtenir l’argent qui lui était dû. Gacy refusa de le payer et une altercation eut lieu. Johnny menaça Gacy de raconter 
  aux autorités locales qu’il ne payait pas les taxes sur ses bénéfices. Gacy affirma alors à John que c’était lui qui lui devait 
  300$ pour la décoration de l’appartement de son père. Johnny et ses amis réalisèrent finalement qu’ils ne pourraient rien 
  obtenir de Gacy et s’en allèrent. Johnny reconduisit ses amis chez eux puis repartit.
  La nuit, Gacy décida de sortir pour trouver un partenaire sexuel. Il aperçut Johnny Butkovich et s’approcha pour s’excuser 
  de s’être emporté. Il l’invita chez lui pour qu’ils discutent calmement de leur différend. Une fois chez lui, il lui proposa à 
  boire et lui montra le « truc des menottes » de « Pogo le Clown », qu’il parvenait toujours à enlever. Il convainquit Johnny 
  de se laisser menotter pour lui montrer comment fonctionnait ce « tour de magie ». Mais l’adolescent ne put se détacher.
  Gacy se mit à hurler qu’il ne les lui ôterait que s’il s’agenouillait pour lui demander pardon et qu’il ne lui réclamait plus
  jamais d’argent. Terrifié, en larmes, Johnny promit. Mais Gacy le viola et le força à lui faire une fellation. Puis, il l’étrangla à 
  l’aide d’un garrot.
  Il dormit quelques heures et, le lendemain, il creusa un trou dans son garage, y traîna le corps de l’adolescent et l’y enterra.
  Puis, il recouvrit le sol de ciment. La police de Chicago fut prévenue de la disparition de l’adolescent par ses parents et ils
  interrogèrent Gacy, sans rien trouver à lui reprocher. Ils finirent par conclurent que Johnny Butkovich avait fait une fugue, 
  comme de nombreux jeunes gens à l’époque.
  Les tendances homosexuelles de Gacy et son désir de faire souffrir devenaient peu à peu plus évidents aux gens qui le 
  connaissaient, et particulièrement son épouse Carole. Leur union, qui s’était rapidement détériorée, commença 
  sérieusement à dériver. Ils n’avaient plus de relations sexuelles et l’humeur de Gacy était devenue imprévisible. Il pouvait se 
  montrer charmant puis, brusquement, entrer dans une terrible colère et jeter des objets à terre. Il était insomniaque et le 
  manque de sommeil ne faisait qu’exacerber ses problèmes.
  Gacy était rarement chez lui le soir et, lorsqu’il l’était, il passait son temps dans le garage, avec des adolescents. Carole 
  commençait à trouver des magazines représentant des hommes et des garçons nus. Elle savait qu’ils appartenaient à son
  époux et qu’il ne cherchait pas à lui cacher son nouveau choix de vie. Il finit par expliquer à Carole qu’il préférait les garçons 
  aux femmes.
  Lorsqu’elle lui demanda d’où provenaient les vêtements d’adolescents qu’elle avait trouvés dans la maison, Gacy lui cria de 
  ne pas s’en mêler. 
  Ils divorcèrent le 2 mars 1976.
  
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