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Escrocs - Avions renifleurs 2

Avec l’aide d’Antoine Pinay, du dirigeant d’UBS, de ses contacts parmi les anciens fonctionnaires des services secrets recyclés chez Elf (dont Jean Tropel, responsable de la sécurité au sein de l’entreprise) et dans la hiérarchie catholique (notamment le révérend père Dubois, dominicain français), il persuade Pierre Guillaumat, directeur d’Elf à ce moment, de réaliser des expérimentations.
La manipulation devient alors une véritable mystification. En effet, des expériences ont lieu avec un avion équipé de l’appareil des inventeurs au-dessus de sites déjà connus des ingénieurs d’Elf. L’appareil détecte tous les gisements car des sources internes à l’entreprise avaient fourni aux inventeurs les données nécessaires. Les responsables politiques, dont le président de la République Valéry Giscard d'Estaing et le Premier ministre Raymond Barre donnent leur agrément.
Les contrats
L'expérience débouche en 1975 sur un premier contrat pour le perfectionnement et le développement de l’appareil miraculeux. Le premier contrat représente 400 millions de francs de l’époque. Un deuxième contrat est signé en 1977, puis un troisième de 600 millions de francs en 1978. Au total, 1 milliard de francs sont engagés. Une partie de la somme servira aux pseudo recherches, en particulier pour acquérir une flotte aérienne (dont un Boeing 707). Entre-temps, les inventeurs prétendent avoir développé un appareil plus perfectionné et d’autres expériences réussies sont menées. L’une d’elles se déroule au-dessus du golfe du Lion et conduit à la fausse détection de onze gisements, selon le procédé décrit plus haut. Au printemps 1979, une autre est conduite en présence de Valéry Giscard d'Estaing.
Il existe deux versions de la réaction de Giscard. Les inventeurs ont soutenu que celui-ci était enthousiasmé par l'appareil. L’intéressé affirme qu’il était circonspect. Il rendra publique plus tard une note dans laquelle il exprime ses doutes et son inquiétude d’être face à une escroquerie.
La fin de la manipulation
Albin Chalandon, le directeur d'Elf depuis 1977, diligente deux jeunes physiciens qui ne trouvent pas de trace de fraude. Cependant, la crédibilité des deux inventeurs s’effrite. Ils affirment en effet avoir découvert un gisement de pétrole en Afrique du Sud. Elf perd 100 millions de francs dans des forages qui ne révèlent aucune trace d’or noir. Jules Horowitz, physicien au Commissariat à l'énergie atomique, dévoile l’escroquerie par une astuce très simple. Les inventeurs ont l’habitude de démontrer l’efficacité de leur appareil en faisant apparaître sur l’écran un objet placé derrière un mur. Le professeur y dispose une règle. L’image de celle-ci apparaît effectivement, mais Jules Horowitz avait pris soin au préalable de la plier. Or elle apparaît droite sur l’écran. Cela prouve que l’image était une simple photo préalablement rentrée dans l’appareil.
Enfin, la Cour des comptes s’intéresse de près à l’opération. Son rapport révèle des manipulations au sein d'Elf et pointe du doigt la légèreté des pouvoirs publics. Raymond Barre exige d’être l’unique destinataire du document.
Le scandale
La révélation de l'affaire
Le 21 décembre 1983, Le Canard enchaîné révèle au grand public une partie de l’affaire. Il titre : « L’affaire des avions renifleurs ».
Dès le lendemain à l’Assemblée nationale, Henri Emmanuelli, alors secrétaire d’État au Budget qualifie de « forfaiture » la destruction du dernier exemplaire du rapport de la Cour des comptes.
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